Actions de protestation dans le monde judiciaire - l'UPM poursuit la lutte

Réunie en assemblée générale le 26 mai 2025 à Namur, l’Union professionnelle de la Magistrature a réaffirmé sa détermination à poursuivre les actions engagées face aux incertitudes persistantes concernant la réforme des pensions et au manque de moyens alloués à la Justice.

Malgré une avancée partielle sur la limitation des effets du plafond Wijninckx, les incertitudes demeurent. L’impact potentiel sur le pouvoir d’achat des magistrats pourrait dépasser les 10 %, voire atteindre 33,5 % selon une étude récente. Les volets relatifs aux tantièmes et à la période de référence restent à ce jour inconnus, alimentant les inquiétudes de la profession.

Par ailleurs, si la volonté de concertation affichée par la ministre de la Justice dans le cadre du plan d’amélioration des conditions de travail dans l’ordre judiciaire est saluée, l’absence de budget alloué à ce jour suscite de vives interrogations. Le vote du budget fédéral prévu en juillet sera un moment décisif.

Face à ces enjeux, l’assemblée générale de l’UPM a décidé à l’unanimité de :

  1. Maintenir les actions en cours depuis plus d’un mois.
  2. Refuser toute atténuation ou symbolisation des actions, jugées jusqu’ici efficaces pour faire entendre la voix de la magistrature.
  3. Maintenir la pression à l’approche des négociations sur les tantièmes et la période de référence (en cours), ainsi que du vote du budget fédéral (juillet).

L’UPM encourage la poursuite d’actions dont la diversité est le reflet de la pluralité des fonctions et des réalités professionnelles au sein du monde judiciaire, et non un manque de cohérence. Ces actions permettent de faire entendre la voix de la magistrature et de faire comprendre aux décideurs politiques l’urgence de voter un budget qui tienne compte du nécessaire réinvestissement dans la Justice.

L’UPM encourage également à travailler à la cohésion du monde judiciaire et à tenir compte notamment des demandes d’informations préalables formulées par les barreaux.

« Chaque action de chaque magistrat est une façon de dire aux deux autres pouvoirs l’urgence à nous entendre, à nous respecter et, à travers nous, à respecter la Justice, pilier indispensable d’un État de droit démocratique. »