Objectifs

Les défis qui  attendent la Justice sont considérables. Ils résultent tant du caractère certainement en partie obsolète de ses structures et infrastructures, que du contexte politique ou économique, portant pour l’avenir de la justice des desseins parfois inspirés de préoccupations bien étrangères au souci de son bon fonctionnement. Ainsi, l’autonomie de gestion du pouvoir judiciaire, qui devrait être considérée comme un progrès dans la modernisation, la responsabilisation et l’indépendance du pouvoir judiciaire, peut très bien, sous cette admirable couverture, révéler une sujétion inquiétante au pouvoir politique .

Nous devons être à la fois ambitieux et vigilants.

Tout doit être mis en oeuvre pour distinguer, dans le foisonnement d’idées plus ou moins abouties sur les réformes de la justice, celles qui sont réellement nécessaires, prioritaires et réalistes, qu’elles concernent les structures ou les procédures, l’accès à la justice ou la communication. De même, il convient de débusquer les projets mal fondés, peu soucieux de la qualité de la justice, réduisant les garanties de son fonctionnement, et notamment son indépendance, ou répondant à des préoccupations occultes inacceptables.

L’accomplissement des missions que l’UPM s’est attribuées , dans l’amélioration de la qualité de la justice et la défense des intérêts des magistrats et stagiaires judiciaires, s’accompagne de la conviction qu’aucune revendication des magistrats ne peut s’envisager au détriment de la qualité de la justice, pas plus qu’il n’est envisageable de concevoir que le fonctionnement de la justice puisse être amélioré par le mépris des intérêts des magistrats.

Fidèle à sa philosophie fondatrice, l’Union professionnelle de la magistrature entend :

  1. fixer son attention sur le respect d’une méthodologie saine dans l’analyse du fonctionnement de la justice, privilégiant la mise en exergue des réelles difficultés, des objectifs liés à leur solution et de la plus-value réellement attachée à toute opération ;
  2. promouvoir des réformes sans hésitation ni frilosité si elles sont nécessaires et réalistes ;
  3. Exiger que, de manière systématique, ces réformes soient accompagnées des moyens humains et matériels nécessaires à leur mise en oeuvre.


La communication sur le fonctionnement de la justice en général et sur les réformes envisagées en particulier, tant avec ses membres qu’avec les médias et les autorités compétentes, la réflexion et la formulation de propositions, et l’action syndicale sont les vecteurs que l’Union Professionnelle de la Magistrature utilise pour remplir au mieux les missions qu’elle s’est fixées.